De Miami à Béziers

L’art de Narbero s’est forgé entre deux horizons que tout oppose en apparence : la verticalité étincelante des gratte-ciel de Miami et les ruelles chargées d’histoire de Béziers. Pourtant, ces deux cadres géographiques dialoguent dans chacune de ses toiles, créant un langage pictural unique où la lumière, l’eau et l’architecture se font écho.

De la Floride au grand format : Miami, ville de contrastes

Arrivé à Miami en 1998, Narbero y vit vingt-quatre ans. La métropole américaine devient alors son laboratoire d’expérimentation : il choisit le noir et blanc pour traduire la dualité entre verticalité urbaine et horizontalité liquide des Everglades. Cette palette volontairement restreinte souligne la vie quotidienne des habitants, loin du cliché “carte postale” de la ville balnéaire

« Miami n’est pas qu’une ville de vacances, mais aussi une cité qui travaille et respire »

Dans des formats monumentaux dépassant souvent 150 cm, il superpose aplats sombres et rehauts de lumière pour accentuer les lignes de gratte-ciel (série Downtown depuis la I-95) ou la planitude hypnotique des marais (Coucher de soleil dans les Everglades). Chacune de ces œuvres devient un reflet de son immersion dans la cité floridienne, oscillant entre effervescence urbaine et silence mangrove.

Le retour aux sources : Béziers, carnet de voyage permanent

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2021, Narbero a posé chevalet et tablette graphique à Béziers, sa terre occitane natale. Il y retrouve la matière de la pierre et la douceur de la lumière méditerranéenne. Sa démarche change : l’iPad se substitue aux pinceaux pour croquer in situ avenues, quais et places (Rue Paul Pellisson, Les Allées Paul Riquet). Chaque esquisse digitale est ensuite tirée en série limitée sur papier Hahnemühle 30 × 42 cm, numérotée et encadrée sous verre.

Cette technique, totalement manuelle – aucune IA n’intervient – lui permet de capter la spontanéité d’un ciel de tramontane ou d’un reflet sur le Canal du Midi, avant de transposer certains motifs sur de grands formats peints (100 × 100 cm et plus) : Le Moulin Cordier, Boulevard A. Massl ou Peintures Ciel de Camargue.

Un dialogue de lumières et d’eaux

  • Miami : un noir et blanc graphique qui dramatise la verticalité et l’activité humaine.

  • Béziers : une palette digitale foisonnante qui éclaire la minéralité des façades et la fluidité du Canal du Midi.

Ces contrastes nourrissent une conversation interne : le chromatisme biterrois répond à la sobriété floridienne ; les alignements de palmiers font écho aux platanes des allées Paul-Riquet ; le miroitement de la Miami River rappelle celui de l’Orb. Dans l’atelier, toiles et tirages se font face, « comme deux fenêtres ouvertes sur la même quête de lumière », confie l’artiste.

Trois œuvres à (re)découvrir

ŒuvreVillePourquoi la voir ?
Florida BayMiamiL’horizon plat des Everglades tranche avec les immeubles lointains : manifeste de la “double lecture” de Narbero.
Rue Boieldieu (Esquisses)BéziersExemple parfait de sa pratique iPad : trait vif, couleurs solaires, tirage limité.
Peintures Ciel de Camargue

Béziers

Grand format où il transpose la douceur occitane dans une peinture gestuelle héritée de ses années américaines.

Visiter les collections

Que vous soyez sensible aux panoramas urbains de Floride ou amoureux du patrimoine occitan, les œuvres de Narbero invitent à voyager sans quitter la toile. Laissez-vous guider par ce pont pictural entre deux continents et (re)découvrez ses créations en ligne ou directement à l’Espace d’Art Narbero, 8 rue Boieldieu à Béziers.

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